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Un papa au chômage


Cela fait quatre ans qu’il est marié à Judith ; la fille unique de Buhendwa, le premier importateur des matériels électro-ménager de la ville, en provenance de la chine et lui dont le père était un moyen fonctionnaire de bureau de l’Etat. Ils se sont connu en troisième année de graduat à l’université et ne se sont jamais quitté malgré l’opposition de leurs familles respectives, pour des raisons tribales et de tabous obscures, qui interdisaient leur union voir même une simple fréquentation, mais ils se sont tellement entêté jusqu’à ce que mariage s’en suive.


Aujourd’hui ils ont trois enfants, un Garçon et deux filles dans une annexe chez ses parents avec une chambre et salon qui sert de cuisine de salle à manger et de chambre à coucher pour les enfants qui dorment à l’envers comme les rois des carte à jouer sur un petit matelas d’une même épaisseur que la langue d’un chien, encore qu’il fallait prier pour qu’il ne pleuve pas surtout la nuit car l’annexe avait une fâcheuse habitude de se transformer en douche et les inondations qui ne venait pas pour arranger les choses lorsque l’eau montait jusqu’à la taille et qu’on était obligé bien souvent de porter les petites sur les épaules et le garçon devait grimper sur l’armoire pour ne pas prendre froid. Mais cette nuit-là, la pluie était particulièrement violente, les enfants pleuraient, l’eau des inondations faisait déjà flotter, les casseroles, les assiettes et tous les objets en plastique qui se trouvaient dans la maison… le comble était encore que ce soir-là la famille n’avait presque rien mis sous la dent, sauf peut-être cette simple bouillie de maïs salé et un moreau de baignet emprunté chez maman Sophie sauf lui qui n’avait pris que la bouillie salée simple, dont la pluie, le froid, l’inondation… bref toute cette difficile situation venait de faire évaporer dans son estomac, mais il n’avait pas faim, il était fatigué, épuisait par cette dure réalité de la vraie vie et le père de femme qui ne voulaient rien entendre de leurs misère aussi longtemps que sa fille resterai marié dans cette tribu des cancres et des ennemies. Il avala difficilement sa salive quand le garçon perché sur l’armoire, poussa un cris de terreur, lorsque l’eau l’atteignit aux chevilles, manquant de le faire tomber… MUPENDA se précipita sur lui pour le mettre sur l’autre épaule. Bientôt deux heures et la pluie ne semblait pas vouloir cesser, il faisait de plus en plus froid mais il suait à cause  du poids des enfants qu’il portait bien entendue mais aussi d’autres choses… sa femme pleurait en silence.


Seulement il faut savoir qu’il n’en a pas toujours été ainsi avec MUPENDA et sa famille. Il était fonctionnaire de l’Etat il faisait du beau travail, il était honnête appliqué et loyale,  il était toujours très étonné du degré de corruption qui caractérisait  la majorité de ses collègues. il observait toujours avec grand étonnement le fait qu’ils ne se gênaient le moins du monde lorsqu’il s’agissait de détourner les deniers publics en faisant des fausses factures, des faux rapports, des  faux témoignages même pour se partager sans honte ni état d’âme, l’argent de l’Etat destiné au bien commun de la société pour des besoins personnel égoïste.


Avec ses points de vue il était considéré comme un agneau au milieu des loups féroces prêt à dévorer quelqu’un, mais il s’en foutait comme de ses vielles chaussettes car sa personnalité n’était pas vraiment de son époque, où la plupart de fonctionnaires de l’Etat vivent plus de la corruption que de leurs salaire de misère comme ils le chantent depuis des années « C’est ce qui nous permet de survivre et de ne pas démissionner se justifiaient-ils. Et comme MUPENDA se mettaient en marge de ce comportement il était traité d’hypocrite et faisait grincer beaucoup des dents, se faisant ainsi plus d’ennemis que d’amis et  il savait qu’il nageait à contre-courant, mais il était décidé à ne pas faire comme tout le monde et essayer de changer les choses. C’est ainsi que deux ans et demi plus tôt, lorsqu’i fut nommé au poste de directeur général de cette entreprise minier de l’Etat Il commença par nettoyer autours de lui en jettent à la poubelle toutes les tomates pourries par la corruption jusqu’aux agents de terrain soupçonné de moindre irrégularité. Et c’est ainsi qu’en moins de deux ans avec cette discipline de fer de lutte contre la corruption le secteur devin l’un des plus important et de plus rentable de la province et l’une des plus performante de la République… on parlait déjà de la création de cinq mille emplois supplémentaire d’ici le mois de janvier prochain et cinq mille en plus au mois de décembre… seulement c’était sans compter avec la ruse de ceux qui ont un groupe sanguin «C», comme corruption, qui réussirent à imiter sa signature, pirater son sceau, pour faire des malversations, des retraits illégaux des fond de l’entreprise en son nom, ainsi que des rapports falsifié pour le discréditer.


Finalement une plainte fut déposer contre lui rédiger comme suit


 République Démocratique du Congo / Province du Sud Kivu Ville de Bukavu


Convocation au tribunal des grandes instances du directeur de l’entreprise minier provinciale de l’Etat, dont les plaintes contre le Président délégué général en la personne de monsieur Safari MUPENDA , sont les suivantes:


1.     Trafic d’influence, favoritisme et tribalisme dans le service de l’Etat


2.     Harcèlement sexuels sur les employées du bureau


3.     Détournement et blanchissement de l‘argent sale.


4.     Achats injustifiés des trois maisons de quatre-vingt-mille dollars en moyenne, douze hectare des terres arables à trente mille dollars


5.     Haute trahison par la coopération avec les groupes armés pour achat illégaux des minéraux de sang aux groupes armés


Il fut donc interpellé à Kinshasa pour enquête et consultation, suivit d’un procès cousu de mensonge et de faux témoignages qui fut sanctionné par le renvoie immédiat et sans décompte finale, la saisi de ces trois maisons et des douze hectares qu’il n’avait jamais acheté par ailleurs, car les maisons désigné comme tel, la première se révéla appartenir à une famille que louait le bureau du Comité de la Croix Rouge internationale depuis quinze ans et avait encore un contre de dix ans devant lui avec une valeur de trois cent cinquante mille dollars et dont la valeurs dépassait de loin les misérables quatre-vingt-mille. La deuxième appartenait à l’ancienne première dame qui comptaient la transformer en usine de farine de Maïs et coûterai en moyenne six cent mille dollars et la dernière était une maison d’accueil des professeurs visiteurs de l’Université Officiel de Bukavu… Quant aux douze hectares, certains document les localisaient à Uvira, d’autres à Nyangezi et d’autre dans la ville même… Et lorsque son avocat démontra toute cette réalité, le juge président lui répondu aussi bêtement que cela puisse paraitre « Maitre duralex serelex » la loi est dure mais c’est la loi.


Ainsi donc MUPENDA fut arrêté et condamné à dix ans de travaux forcée à la prison centrale de Bukavu… mais ce qui est étonnant, c’est que six mois plus tard il était dehors après avoir été humilié, déshonoré, calomnié et sans emploi… mais aussi il avait perdu des nombreux amis qui lui étaient devenus indifférents, froids et distants.


Au début il se refusai de retourner sur le toit parentale bien que son père soit déjà mort et bien que leurs maison ne soit habité que par sa mère ses deux sœurs dont l’une qui ne tenait jamais un mariage pendant six mois pour se remarier de nouveau avec un autre, et l’autre qui n’arrivait pas à décrocher un mariage et son oncle paternel alcoolique qui râlait tout le temps et qui n’avait ni femme ni enfant, et qui n’était plus rentré chez lui depuis le deuil de son frère- de toutes les façons, il n’avait plus de chez lui. Il logea donc chez les quelques amis qui lui étaient encore resté fidèles apparemment espérant trouver un autre emploi plus rapidement pour se relancer, récupérer sa femme qui était retournée chez elle avec leurs trois enfants et prouver à son beau-père qu’il n’était un vaut rien… seulement le retours à la vie active se révéla plus difficile qu’il ne l’avait prévue… toutes les portes de l’emplois auxquelles ils frappaient se révélèrent être des mur en béton même chez des anciens amis à qui il avait rendus d’immenses services inespérément semblaient avoir oublier son visage ni même le son de sa voix… les lettres de motivations et demande  demeurèrent morte, comme toutes les promesse qu’il avait reçu.


Six mois d’errance et de porte à porte sans résultat fatiguèrent et épuisèrent MUPENDA qui finit par se rendre à l’évidence, qu’il fallait peut-être reculer un peu sur le toit parentale pour mieux sauter ; leur maison avait quand même sept pièce construit à l’époque Belge que son père avait acquis et renouvelé à l’époque de Mobutu lorsque l’état commençait à vendre ses propriété au profit des particulier. MUPENDA, retourna donc au bercail et se retrouva logé dans l’une des chambres de la maison familiale, qui dépendait pour se nourrir de sa mère qui vendait dans un dépôts des poissons salés au marché central de Kadutu. Il eut beaucoup de mal à convaincre sa femme de venir vivre dans sa famille pour des raisons de convenance tribale, et son beau-père qui ne l’avait jamais porté dans son cœur était déçu qu’il ne soit pas resté très longtemps entrain de pourrir en prison, il refusai carrément de lui venir en aide bien qu’il avait une licence ‘économie et de gestion… la cohabitation ne fut donc pas de tout reposé entre sa femme et ses sœurs, surtout celle qui avait du mal à se trouver un mari et qui avait la spécialité de frapper sur les enfants par simple provocation et si leurs maman voulait réagir- c’était comme si on jetait de l’huile au feu.


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